Overblog
Editer la page Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Fanny écrivaine

Des extraits de manuscrits

L'ouragan

(…) Cela se reproduisit mais de façon plus intense et épuisante. C'était encore un soir; alors que j'étais profondément endormi, une soudaine douleur indescriptible me prit à la tête: le corps et la substance insensible. J'ouvris les yeux: des images vivantes défilaient devant moi: des images de morts, de chaos,... des gens criaient dans mes oreilles mais je ne voyais personne à côté mais je sentais une présence. Il y avait toujours cette voix qui murmurait des mots inaudibles avec un ton rauque. J'avais très peur, je craignais d'à nouveau expérimenter la sensation désagréable, celle de se dédoubler. Je ne pouvais pas penser à autre chose qu'à ce que je ressentais, je ne pouvais rien voir d'autre que ces images atroces qui ne me faisaient rien que m'affoler, me rendre fou. L'inquiétude de me retrouver mêlé à cette horreur, noyé dans cette masse d'images, de cris venus des profondeurs d'âmes déchirées par la torture non pas physique mais... je savais que ce ne pouvait pas être des cris de personnes faites de chairs et de sang parce que je ne voyais personne, je ne sentais pas non plus la chaleur d'un corps près de moi, mais une énergie, je me sentais regardé et ces créatures omniscientes pourrait-on dire, me donnaient l'impression de me connaître, moi, l'être fini, c'est-à-dire en mon intérieur, cela fit naître en moi l'impression que j'étais coupable et la culpabilité me rongea.

Le lendemain, je me réveillai surpris, étonné, agité par une chose qui m'avait remué au sens premier, à l'intérieur.

Je ravalai ma salive, en observant tout autour de moi. Je pensais que je devenais fou, que la raison me quittait ainsi que mes certitudes. Je demeurais troublé tout le jour. (...)

Partager cette page
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :